En France, quelques grands groupes dominent l'économie de la presse.
Trois grands groupes dominent. Lagardère Active Media avec
un CA de 1,4 Milliards d'euros en 2011, appartient au groupe Lagardère
SCA (CA 2011 = 7,6 Milliards d'euros). Le deuxième est le Groupe Figaro Médias
avec un CA de 565 Millions d'euros en 2011 ; il fait partie du Groupe
Industriel Marcel Dassault (CA 2011 = 3,3 Milliards d'euros). Enfin, le Groupe Hersant Media avec un CA 2010 de 700 M d'euros.
Deux autres groupes se singularisent: le Groupe Prisma Media avec
un CA 2010 de 511 Millions d'euros. Il est filiale du premier groupe de
presse en Europe, Gruner + Jahr (CA 2011 = 2,3Milliards d'euros). Mondadori France appartient
au groupe italien Mondadori (CA 2011 de 1,509 Milliards d'euros)
lui-même filiale de Fininvest (CA 2011 de 6 Milliards d'euros). En 2011,
le CA du groupe français est de 348 Millions d'euros.
De grands groupes nationaux complètent cette liste : Amaury Médias avec un CA 2010 de 681, 5 Millions d'euros, La Vie-Le Monde avec un CA 2011 de 366 Millions d'euros, Bayard-Presse avec un CA 2010 de 377,5 Millions d'euros. Au niveau régional, le Groupe Sipa-Ouest-France se distingue: avec un CA 2010 de 1,10 Millions d'euros. Le Groupe Sud-Ouest avec
un CA 2011 de 385,3 Milions d'euros, occupe un espace de diffusion
géographique de la Charente-Maritime jusqu'à la frontière espagnole.
Mais
cette concentration menace le pluralisme et l'indépendance de la
presse. Elle va à l'encontre d'un des principes fondamentaux des Droits
de l'Homme, celui de la liberté d'expression. Et la question n'est pas
nouvelle.
L'ordonnace du 26 août 1944, les lois de 1984 et de 1986 ont
édicté des règles pour préserver l'indépendance et le pluralisme de la
presse. Aujourd'hui, ce dispositif législatif semble battu en brèche.
L'autre
rempart, le modèle économique classique de la presse, perdure mais les
recettes sur les ventes, les abonnements et les recettes publicitaires
sont en baisse. Sans compter que les aides de l'Etat posent bien des
questions quand à leurs modalités de répartition et leur pérennité.
Depuis
plusieurs années déjà, d'autres sources de financements se sont
imposées et se sont renforcées avec le développement de la presse en
ligne. Elles répondent à de nouvelles stratégies de développement des
grands groupes, dans un secteur économique où la concurrence est
redoutable. Mais associations, absortions mettent à mal le pluralisme et
l'indépendance de la presse. Elles rendent opaque le fonctionnement des
groupes de presse. Et les capitaux étrangers compliquent les choses :
l'arrivée de finances du Qatar dans le groupe Lagardère en est un récent
exemple.
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